Traitement chirurgical
L’intervention chirurgicale consiste à remplacer les surfaces usées par des implants métalliques afin d’améliorer la douleur et la fonction de l’épaule, voir dans la majorité des cas de la rendre totalement mobile et indolore .
La programmation par scanner qui aura été réalisée par votre chirurgien avant l’intervention, lui permet de prévoir à l’avance le type de prothèse, sa taille et les détails de l’intervention. Ainsi votre prothèse sera parfaitement adaptée à votre anatomie.
Vous bénéficierez lors de l’intervention de 2 types d’anesthésie concomitantes:
- Une anesthésie générale.
- une anesthésie loco-régionale sou forme d’un cathéter qui permettra après votre réveil de pouvoir contrôler la douleur. Il s’agit d’un petit tuyau placé à la base du cou et délivrant pendant 48 à 72h00 des produits anesthésiques.
Quel que soit le type de prothèse, anatomique ou inversée, ce type de chirurgie nécessite un abord chirurgical avec une cicatrice d’une quinzaine de centimètres. La progression dans les tissus jusqu’à l’os est rigoureusement identique pour les 2 types de prothèses en suivant la plupart du temps la voie deltopectorale. Comme il s’agit d’une prothèse totale, les 2 parties de l’épaule seront remplacées à savoir la tête de l’humérus et la glène de l’omoplate.
Chez les sujets jeunes ou dans certaines formes d’arthrose comme les nécroses avasculaires seul l’humérus sera remplacé. On parle d’hémiarthroplastie avec comme inconvénient principal la glénoïdite correspondant aux douleurs liées à l’usure de la glène de l’omoplate.
Pour l’humérus, le 1er temps consiste à couper à la scie la tête humérale.
Dans un 2d temps le chirurgien creuse l’intérieur de l’humérus grâce à de petites râpes pour préparer l’emplacement de la prothèse. La prothèse devra s’ancrer dans la diaphyse par une tige qui va remplir l’intérieur de l’os et assurer la stabilité de la prothèse. Cette tige pourra être plus ou moins longue en fonction de la fragilité osseuse et pourra éventuellement être cimentée si l’état de l’os apparaît très précaire.
Dans le cas d’une prothèse totale d’épaule, le chirurgien va ensuite préparer la cavité de l’omopate (glène).
Après avoir réaliser des essais, le chirurgien met en place la prothèse définitive.
La partie articulaire à proprement parler va différer selon que la prothèse soit anatomique ou inversée :
- Pour la prothèse anatomique on met en place une demi sphère appelée calotte céphalique, généralement en métal, de la taille de la tête humérale.
- Pour la prothèse inversée on met en place une petite cupule appelée insert, généralement en polyéthylène (sorte de résine), qui pourra être plus ou moins épaisse.
Pour la glène de l’omoplate, il n’y a aucune ressemblance entre la prothèse anatomique et la prothèse inversée.
- Pour la prothèse anatomique il s’agit d’une petite cupule, généralement en polyéthylène (sorte de résine), que l’on va faire tenir dans l’omoplate par une quille qui sera cimentée.
- Pour la prothèse inversée, il s’agit d’une demi sphère, appelée glénosphère, que l’on fixera sur l’omoplate par l’intermédiaire d’un socle, appelé platine elle même vissée sur la glène osseuse par 2 ou 4 vis.
Une rééducation de plusieurs mois est nécessaire après ce type de chirurgie. Un séjour en centre de rééducation peut être demandé en fonction de l’autonomie à domicile. Le but est de retrouver une épaule souple, mobile, qui permette de vivre au quotidien sans douleur en 3 à 6 mois. Si l’épaule doit être immobilisée 3 semaines, pour permettre la cicatrisation des tissus ouverts pendant l’intervention, la kinésithérapie peut être débutée d’emblée. Que la prothèse soit anatomique ou inversée les modalités du post opératoire ainsi que les consignes de kinésithérapie sont identiques.
Comme toutes interventions il existe un risque de complications. La principale est l’usure de la prothèse avec des implants qui peuvent se mettre à « bouger ». On parle de descellement ce qui se traduit par la réapparition de douleurs invalidantes. En cas de gène très importante on pourra être amené à proposer une reprise de la prothèse avec un changement des implants. Les infections sont extrêmement faibles, tout comme l’algodystrophie ou les luxations.
Dans un 2d temps le chirurgien creuse l’intérieur de l’humérus grâce à de petites râpes pour préparer l’emplacement de la prothèse. La prothèse devra s’ancrer dans la diaphyse par une tige qui va remplir l’intérieur de l’os et assurer la stabilité de la prothèse. Cette tige pourra être plus ou moins longue en fonction de la fragilité osseuse et pourra éventuellement être cimentée si l’état de l’os apparaît très précaire.
Dans le cas d’une prothèse totale d’épaule, le chirurgien va ensuite préparer la cavité de l’omopate (glène).